La forme des motsles langues qui agglutinent les pièces et celles qui les fusionnent

  1. Beatriz Fernández Fernández
Revue:
Lapurdum: euskal ikerketen aldizkaria

ISSN: 1273-3830

Année de publication: 2020

Titre de la publication: Le basque pour les francophones

Número: 5

Pages: 23-28

Type: Article

DOI: 10.4000/LAPURDUM.3879 DIALNET GOOGLE SCHOLAR lock_openAccès ouvert editor

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Résumé

Je disais au chapitre précédent que, si on prête attention aux mots qui font partie des lexiques du basque et du français, on note a priori une divergence absolue. Le lecteur se souviendra que nous avons parlé du mot français pain et de son homologue basque ogia, qui n’ont, pour ainsi dire, rien en commun. C’est ce que disent souvent les francophones ou les locuteurs d’autres langues romanes ou germaniques qui commencent à apprendre le basque, car ils ont l’impression d’escalader un mur vertical quasiment dépourvu de prises. Pourtant, là encore, seul l’habit distingue les mots basques des mots français, puisqu’au-dedans (du moins d’un point de vue lego-maniaque), les mots de ces deux langues se ressemblent bien plus qu’il n’y paraît. C’est sans doute la raison pour laquelle, en plus d’une forte volonté d’apprendre, le processus d’apprentissage tardif de l’euskara, bien que difficile, n’est pas impossible. Il existe heureusement de nombreux cas qui peuvent en témoigner. En somme, c’est une langue naturelle parmi tant d’autres.